L'Exil, roman (10)
Je me réveille vers 5 heures du matin j’ai la paix pendant deux heures environ les gens ne se lèvent pas très tôt ici
On m’a enfin installé dans une petite île en face de Tomis ainsi je peux contempler mon désastre tous les jours bien en face
Ma villa est en construction mes esclaves m’ont suivi sur ce plan je ne suis guère dépaysé
Les visages sont les mêmes mais le décor a changé
Adieu l’atrium en marbre rare
Adieu les thermes brûlants
Place aux marécages et à la tiédeur malade de l’air
Il monte de l’eau une odeur atroce chaque matin comme une odeur de mort