L'Exil, roman (17)

Jour 63

Je me suis levé tôt ce matin

L’aurore éclairait timidement le Pont-Euxin

J’ai toute ma vie pour rajeunir

C’est ce que je me suis dit ce matin en marchant le long de l’île

Je n’ai même emmené mes livres avec moi

Je n’ai écrit que des inepties si ce n’est le livre sur les transformations

Les métamorphoses

En quoi vais-je me changer désormais, en araignée car je me suis trop approché du soleil ?

Il n’y a même pas d’araignées dans le coin même pour elles le climat est trop dur

Vivam

Je vivrai : dernier mot de mes métamorphoses.

En suis-je si sûr ?

J’écris un nouveau texte en ce moment : les Tristes

J’en fais des tonnes je force le trait seuls les initiés me comprendront

C’est un texte ironique

Rien n’y est vrai

C’est un ethos élégiaque

Une partition

Un jeu d’acteur

M’abaisser à implorer Auguste cet abruti ? Moi ?

Mon œuvre survivra à la sienne il faut être patient c’est tout

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