L'exil, roman (6)

Jour 33 toujours le temps semble s’être arrêté

Moi qui ai été littéralement obsédé par les métamorphoses pendant des années - si bien que ce livre a failli me tuer - je suis ici écrasé par une overdose d’immobilité

Aucune jouissance à tirer de la fixité

Aucune

Du moins au début

J’ai emporté très peu de livres avec moi pour plusieurs raisons

D’abord je n’ai pas eu le temps d’emmener beaucoup d’ouvrages

On ne m’a guère laissé le temps

On m’a pour ainsi dire jeté hors de la ville, jeté hors de l’Urbs

César s’est transformé en un nouveau Platon, expulsant les poètes hors de la cité

On le voit la culture grecque est bien dangereuse elle donne des idées bien cruelles aux hommes de pouvoir

Puis je n’ai plus vraiment envie de lire j’ai trop lu dans ma vie

Cette lecture était un véritable vice je fuyais les autres et je me fuyais moi-même surtout je me réfugiais dans la passivité et une sorte d’oisiveté active

Non plus de livres plus de lectures

L’écriture pourtant...

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