L'Exil, roman (36)
La nuit verse son encre aux confins du mystère,
Un silence éternel flotte au creux du zénith.
Ovide, seul, contemple un empire infini,
Où les dieux ont sculpté des songes de lumière.
Là-bas veille Callisto, spectre involontaire,
Mère exilée aux cieux, proie d’un sort impuni.
Grande Ourse fugitive, astre qui s’illumine,
Fuyant la mer jalouse et son piège sévère.
Le poète égaré scrute le firmament,
Cherchant dans l’or des nuits un écho frémissant
De l’homme et de son cœur que le temps abandonne.
L’univers a-t-il donc un juste dénouement ?
Sommes-nous des éclats d’un rêve évanescent,
Ou l’ombre d’un regard que nul ne pardonne ?